The Old Acclaimed Music Forum
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This is a message for all the French AMers. My brother Jesús writes a weekly review about an album or DVD for a local newspaper of Ontinyent (the village where he lives). The ones that understand Catalan (I mean, nobody on this forum) can read some of his reviews here. My brother and his family went recently to Paris for a holiday and he bought the last Alain Bashung album. He liked it a lot but he was surprised to notice that the first Bashung release was from 1966 while he’s still an almost complete unknown in Spain. He planned to write a review and asked me for some help but (sadly) all I could say was: well, I'll ask for help to my French friends of the forum.
So, dear friends, your help will be really appreciated. More than biographical data (for sure there’s a lot on the Internet) he’s looking for your impressions and your feelings about the man and his music. Nicolas said to me that he has mixed feelings about him, but I know that there are quite a lot of Bashung fans here, particularly Michel that included many Bashung albums in the 80s and 90s lists. You can write your opinions in French if you prefer, my brother understands French quite well. You can also send the information to my personal mail (hbarranco@telefonica.net).
There sure is a lot to say about Bashung.
He's one of the greatest FRench singers, because he, more than anybody else, could unite chanson and rock altogether, which is very rare in France.
What is also very interesting with him is that although he doesn't write his own stuff (or very few of it) he is still considered as a great artist because he 's got a style and a way of singing so personal anbd because he's the one who makes the decisions. So many people admire him that every good songwriter wants to write for Bashung.
For instance on his new album he turned down a lot of famous songwriters and chosed an unexpected one : Gaetan Roussel, leader of the folk-rock-chanson groupe Louise Attack. So the album is more straightforward that the ones that came before, which were kinda experimental.
I said I had mixed feelings about him because he went in a lot of different directions through his carreer.
But he really sung wonderful stuff : in my opinion, "osez Joséphine" recorded in nashville is a great one, and his singles are very often brilliant : "Gaby", "Ma Petite entreprise", or the best of all, "La Nuit Je Mens" in 1998.
THis is an article I wrote about his new album for my job :
« Il pose deux mots sur une musique et ça devient du Bashung ». On ne peut mieux qu’Arman Méliès résumer la singularité de ce grand artiste de la chanson française. Un Bashung qui revient, avec son album Bleu pétrole, à des chansons plus directes, dans un style plus folk, après deux œuvres exigeantes et parfois expérimentales (Fantaisie militaire et L’Imprudence).
Bleu pétrole est un album dont la gestation fut plutôt lente : quand il s’agit d’écrire pour Bashung, les auteurs affluent et le chanteur tranche, parfois à contre-pied des attentes. Des plumes prestigieuses (Miossec, Dominique A., Daniel Darc) ont ainsi été écartées au profit de jeunes pousses comme Arman Méliès, Joseph d’Anvers et surtout Gaëtan Roussel, chanteur et guitariste du groupe Louise Attaque. Ce dernier s’est finalement imposé comme principal collaborateur puisqu’il signe la majorité des titres et co-produit même ce disque, où l’on peut aussi entendre une reprise du fameux Il voyage en solitaire de Gérard Manset, et de Suzanne, de Leonard Cohen.)
Merci beaucoup, Nicolas. Tu as été très gentil comme d’habitude et tu écris très bien en français (et en anglais aussi). Mais, Michel, ne sois pas timide… Tu peux parler avec moi à mon adresse électronique si tu préfères.
Pas vraiment de la timidité mais, même en français, j'écris lentement... Désolé...
(et tu as de la chance que j'ai finalement renoncé à l'anglais : Bashung serait mort avant que je finisse (d'autant qu'il semble de pas aller très bien ces temps-ci...)).
Effectivement, comme le dit Nicolas, difficile de résumer le parcours de Bashung, tant il a suivi des directions très variées, oscillant entre rock et variété, expérimentant parfois de manière très extrême, alternant albums très sombres et albums plus faciles.
Pas totalement d'accord avec Nicolas en revanche sur le fonctionnement de Bashung.
Il est vrai que chaque album est le fruit d'une collaboration avec d'autres artistes mais il me semble que, hormis "Bleu Pétrole" sur lequel il ne signe effectivement quasiment aucun titre, Bashung a écrit la quasi-totalité de ses musiques (le plus souvent seul, parfois en collaboration avec d'autres musiciens) et participé à l'écriture de la plupart des textes mais en collaboration avec un autre auteur : essentiellement Boris Bergman pendant les année 80 (sauf "Play Blessures" avec Gainsbourg et "Figure imposée" avec je ne sais plus qui) et Jean Fauque de "Novice" à "L'imprudence".
En ce qui concerne ma "rencontre" avec Bashung, il m'était (comme à tout le monde, j'imagine) totalement inconnu jusqu'à ce que "Gaby" devienne un énorme tube en France en 1980 (ainsi que "Vertige de l'amour") et n'est resté pour moi qu'un disons... sympathique chanteur de variétés jusqu'à ce que j'écoute son "Live Tour 1985".
Mais cet album live m'a révélé un univers réellement original et beaucoup plus rock que je ne le croyais.
Les versions de cet album sont, je trouve, très supérieures aux versions studios et beaucoup plus puissantes.
Il constitue à mon avis un condensé parfait de ses premiers albums (à l'exception de "Play Blessures", j'y reviendrai).
En bref, "Roulette Russe", "Pizza" et "Figure Imposée" sont pour moi des albums tous à fait corrects et contiennent quelques très bonnes chansons mais je ne suis pas sûr que leur son ait bien vieilli.
"Play Blessures" est un objet très étrange, enregistré en collaboration (vraisemblablement très alcoolisée) avec Gainsbourg, très expérimental (ça ne ressemble vraiment à grand chose d'autre, il me semble que Bashung a parlé de l'influence sur lui à l'époque de Wire ou du "Pornography" de The Cure, la seule chose dont je pourrais éventuellement rapprocher le résultat final serait peut-être le "More" de Pink Floyd).
Bashung s'y applique manifestement à saboter de façon très autodestructrice sa gloire récente en enregistrant cette "chose" totalement inécoutable par son public de l'époque.
"Passé le Rio Grande", sorti en 1986, est probablement son album le plus faible, pas grand chose à en dire, je l'ai très peu écouté...
"Novice", en 1989, a en revanche été un nouveau choc pour moi.
C'est un album majeur sur lequel il change d'auteur de textes (l'album comporte ses dernières collaborations avec Bergman et ses premières avec Fauque) et il trouve pour la première fois en studio un vrai son (entre autres, Blixa Bargeld, Phil Manzanera et surtout Colin Newman de Wire y participent).
Sombre et original, presque une suite à "Play Blessures" (en plus écoutable tout de même), c'est mon préféré avec "Fantaisie militaire".
"Osez Joséphine" est un album sous influence country/blues enregistré partiellement à Memphis, il contient quelques reprises.
Le tube qu'a été la chanson "Osez Joséphine" a permis à Bashung de renouer avec le succès et j'ai l'impression que c'est à cette époque qu'il a acquis en France ce respect quasi-unanime qui ne s'est pas démenti depuis.
"Chatterton" est bien plus intéressant à mon avis, plus sombre, plus cohérent et plus réussi.
Une sorte de country ambient où l'électrique rencontre l'accoustique (j'ai dû lire ça quequepart...).
A noter la présence aux guitares de Michaal Brook, Marc Ribot et Link Wray.
"Fantaisie militaire" est à mon avis le chef d'oeuvre de Bashung.
Il reprend plus ou moins la formule de Chatterton mais le registre y est beaucoup plus varié et, pourtant, tout y est réussi, je trouve.
D'accord avec Nicolas, "La nuit, je mens" en est un sommet mais j'adore également le terrible et quasi-électro "Samuel Hall" (signé Olivier Cadiot/Rodolphe Burger).
"L'imprudence" est une nouvelle rupture.
Probablement son album le plus noir, très déconcertant et pas très accessible.
Je n'ai pas encore fait l'effort d'insister suffisamment pour y entrer réellement; le souvenir que j'en garde, ce sont des textes lugubres presque parlés et des musiques majoritairement orchestrales.
Il faudrait que je m'y remette...
Enfin, "Bleu Pétrole".
Ce qu'en dit Nicolas me parait très vrai : plus accessible, style plus folk. Bashung n'y signe presque rien mais c'est du Bashung !
J'ai le sentiment que Bashung est aujourd'hui le chanteur français contemporain le plus "respecté".
Personnellement, en France, je ne lui préfère que Miossec
(mais, Miossec, c'est une autre histoire, ses textes me parlent tellement de moi (et de Brest où j'ai grandi) que je vois en lui une sorte de frère mais je m'égare...).
En bref, je te conseillerais "Live Tour 85", "Play Blessures", "Novice", "Chatterton" et "Fantaisie militaire".
Voila, j'espère que c'est compréhensible et que ça t'apporte quelquechose...
Perhaps, if i have more time (very more time...), one day, my english translation...
Sorry for this time...
Michel, tu as sans doute raison à propos de Bashung songwriter, car je ne le connais pas aussi bien que toi (les euls albums que j'ai vraiment écoutés sont Pizza, qui a en effet assez mal vieilli au niveau du son mais contient de vrais bons textes pleins d'humour noir, "Play Blessures" vraiment bizarre, "Fantaisie militaire" avec lequel je me suis endormi pendant toute l'année 1998 (je l'ai réécouté récemment et bizarrement j'ai moins accroché)
C'est vrai qu'il a beaucoup plus écrit que je le pensais. J'ai lu une interview à propos du dernier où il explique qu'en général lorsqu'on lui poropose un texte il l'arrange toujours en changeant quelques vers pour se l'approprier.
Oui, si j'ai bien compris, la plupart des textes sont le résultat d'échanges entre Bashung et l'autre auteur (l'auteur propose un texte (éventuellement à partir d'une ébauche ou de quelques phrases de Bashung), Bashung le modifie, l'autre le retravaille et ainsi de suite jusqu'à la version finale que choisit Bashung).
Et effectivement, l'humour noir est le registre le plus fréquent, les textes sont souvent de tonalité assez sombre mais truffés de jeux de mots.
Et, si tu en as l'occasion, écoute donc le live de 85. Pour moi, ça avait vraiment été une grosse claque et une vraie révélation.
Bon, ça a peut-être un peu vieilli aussi, je ne me rends pas compte...
Mais d'autres personnes m'ont fait part du même sentiment sur les versions live des chansons de Bashung, notamment des chansons de "L'imprudence" qui ne trouveraient leur véritable dimension que sur le live.